La presse professionnelle de santé : un outil d’information incontournable
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Pour sa dernière réunion avant les congés d’été, la FNIM donnait la parole à Frédérique Jeske, directrice commerciale de Elsevier Masson et membre du conseil d’administration du Syndicat de la Presse et de l’Edition des Professions de Santé (SPEPS). L’occasion de présenter le SPEPS, mais aussi une étude sur l’image de la presse professionnelle ainsi qu’une initiative du Syndicat, le « Mémento de la presse professionnelle de santé ».
Qu’est-ce que le SPEPS ?
Le SPEPS regroupe la quasi totalité des éditeurs du secteur, soit 270 publications papier, 141 publications en ligne, et, par an, 30 millions d’exemplaires de revues ou journaux et 2 millions de livres scientifiques. Il s’est donné 3 missions :
- Informer et former les professionnels de santé
- Favoriser le partage de connaissances et d’expériences
- Promouvoir l’expression scientifique en langue française.
Les nouveaux défis de la presse professionnelle
On en relève 3 : le défi du numérique, le changement de business model des entreprises du médicament et la crise, ou plutôt les impacts de la crise sanitaire du Mediator qui ont entraîné un durcissement de l’environnement réglementaire. Ce qui caractérise ces trois défis, c’est leur caractère simultané. La presse spécialisée a souffert de l’évolution des contraintes réglementaires : on se souvient, à titre d’exemple, de l’interdiction par la HAS de la distribution d’ouvrages scientifiques par le biais de l’industrie pharmaceutique. Le SPEPS a ainsi mis en place un Comité d’éthique et de déontologie auquel se conforment les adhérents du syndicat, mais a aussi renforcé le rôle de la Commission de suivi Union des Annonceurs-SPEPS (contrôle de la bonne qualité et des règles éthiques d’éditions spéciales en partenariat avec les industriels du médicament). Enfin, le SPES offre une qualité pédagogique inégalée, en particulier grâce à de multiples innovations numériques.
Place de la presse professionnelle de santé aujourd’hui
Le rôle de cette presse spécialisée est fondamental pour l’information et la formation des professionnels de la santé. C’est ce que démontre une récente étude d’image réalisée par l’IFOP* pour le compte de la Fédération Nationale de la presse d’information spécialisée, laquelle regroupe 7 syndicats dont le SPEPS. La presse professionnelle apparaît comme le principal moyen utilisé pour s’informer sur l’actualité de la profession. Lorsqu’il s’agit des professions de la santé, le score est sans appel puisque pour 80 % d’entre elles, la presse spécialisée a une position dominante. Elle est suivie par les sites Internet spécialisés (53%) et les colloques et congrès (42%). En termes d’image, le plébiscite est total puisque 100% des professions de santé ont une bonne opinion (15% une très bonne opinion) de ce type de presse, par ailleurs jugée de bonne qualité (94%), crédible (92%), utile (89%) ou encore apte à faire progresser dans la pratique du métier (78%). Il est intéressant de noter que la presse écrite n’est pas véritablement concurrencée par les médias électroniques puisque 66% des sondés considèrent qu’elle n’est pas obsolète face à l’information diffusée par Internet. Cela dit, la fréquence de consultation des sites en ligne est élevée : 67% de l’échantillon déclarent consulter souvent ou de temps en temps les sites de la presse spécialisée dans la santé. Enfin, l’immense majorité des professionnels de santé (84%) se disent attachés à leurs titres de presse professionnelle et ne pourraient se passer de leur lecture (en mineur, on remarque une demande d’informations supplémentaires, ainsi qu’une critique quant aux tarifs élevés des abonnements).
Une initiative du SPEPS : le « Mémento »
Dans un contexte économique difficile – pour la presse de médecine générale, chute de 80% des recettes publicitaires en l’espace de dix ans, contraintes réglementaires – comment assurer l’avenir de la presse professionnelle de santé, cet important outil d’information et de formation pour les spécialistes ? Comment fidéliser des abonnés payants, garants de l’indépendance éditoriale, tout en ayant des partenaires commerciaux, les annonceurs, qui soient responsables et acceptent des règles d’éthique ? Ces interrogations ont motivé la rédaction du « Mémento de la presse professionnelle de santé » qui apparaît comme une feuille de route destinée aux éditeurs, adhérents ou non du SPEPS. Rédigé sous la direction du Pr Patrick Fallet et présenté sous une forme simple et pragmatique (60 questions/réponses), son objectif est de décrire comment la presse professionnelle et les entreprises de santé peuvent travailler ensemble, dans une relation de stricte transparence, en respectant les obligations légales et l’éthique du SPEPS.
Citons quelques exemples de questions/réponses :
- Que signifie revue « à comité de lecture » ? « revue indexée » ?
- Quelle est la définition d’un article à caractère promotionnel ?
- Quelles sont les règles pour les compte rendus de congrès sur Internet ?
- Suite à la loi sur le renforcement de la sécurité sanitaire, qu’entend-on par contrôle a priori ? Quelle est la procédure d’obtention d’un visa de publicité ?
* Echantillon de 592 lecteurs de la presse professionnelle (dont 240 professionnels de la santé) ; terrain effectué du 6 au 16/12/2011.